Sciege
Société civile et égalité genre
Projet de terrain

Pour une société civile plus inclusive et actrice du changement

Dans un contexte où les inégalités de genre et les déséquilibres socio-économiques freinent le développement durable, renforcer les organisations de la société civile (OSC) est un levier stratégique pour bâtir des sociétés plus justes et résilientes. Le projet SCIEGE (Société civile et égalité de genre) répond à cet enjeu en République du Congo. Il est mis en œuvre par le Gret, en partenariat avec Essor et SOS Femmes du Congo, avec le soutien de l’Union européenne.

Contexte

Riche en ressources naturelles, la République du Congo reste marquée par une urbanisation rapide, une économie informelle dominante, et des inégalités sociales et de genre persistantes. Les régions du Pool, de la Lékoumou, des Plateaux et de Brazzaville sont particulièrement concernées.

Dans ces territoires, les OSC jouent un rôle de proximité essentiel mais sont confrontées à de nombreuses fragilités : structuration instable, gouvernance peu démocratique, ressources humaines et financières limitées, accès difficile aux financements, faible visibilité auprès des pouvoirs publics. Ces limites freinent leur capacité à agir sur le terrain, notamment pour défendre les droits des femmes, des jeunes, des personnes handicapées ou issues des minorités.

Objectifs du projet

L’objectif principal du projet est de renforcer la contribution des OSC congolaises à l’égalité de genre et à un développement socio-économique plus inclusif et durable, intégrant également des préoccupations environnementales (préservation des écosystèmes, lutte contre la dégradation des terres et appauvrissement de la biodiversité).

De manière plus opérationnelle :

  • Accompagner durablement la structuration, la gouvernance et la professionnalisation des OSC, autour des enjeux d’égalité de genre, en particulier dans les chaines de valeur agricoles locales et l’offre de services essentiels.
  • Renforcer les compétences internes des membres, notamment les jeunes, les femmes, les personnes vivant avec un handicap ou issues des communautés autochtones.
  • Favoriser le dialogue entre les OSC et avec les pouvoirs publics, pour qu’elles puissent participer pleinement à l’élaboration et à la mise en œuvre de politiques publiques locales, sociales et économiques.

Le projet s’adresse à 200 OSC ou organisations à base communautaire, avec environ 1420 membres impliqués directement dans les activités, et des retombées attendues pour près de 2,8 millions de personnes dans les zones rurales et urbaines concernées.

Une approche innovante et participative

Les équipes du projet s’appuient sur une série de leviers complémentaires :

  • La mise en œuvre de “contrats de progression” adaptés aux réalités de chaque organisation, établis à partir d’autodiagnostics institutionnel et opérationnels sensibles au genre, pour guider leur transformation institutionnelle.
  • L’accompagnement de microprojets concrets, permettant aux OSC de mettre en pratique leurs nouvelles compétences.
  • L’usage des méthodes d’éducation populaire pour renforcer le pouvoir d’agir des femmes et des jeunes, réduire les rapports de domination et développer un leadership inclusif.
  • L’exploration des outils numériques citoyens (civic tech) pour favoriser le débat public, la mobilisation locale et l’interpellation constructive des autorités.

L’ensemble de la démarche repose sur une logique de capitalisation collective, avec des temps d’échanges, de bilans croisés et de diffusion des apprentissages, à la fois entre OSC et avec les partenaires institutionnels.

Résultats attendus

À l’issue du projet, les OSC des régions concernées disposeront :

  • D’une vision partagée fondée sur un socle de valeurs inclusives et une gouvernance plus ouverte aux femmes, jeunes et minorités ;
  • De l’égalité de genre intégrée dans les actions et structures des OSC
  • D’une organisation interne renforcée, plus stable, plus démocratique et mieux connectée aux réalités locales ;
  • D’un dialogue politique des OSC et les pouvoirs publics locaux et centraux mieux structuré dans chaque département.
  • De compétences accrues de leurs membres dans les domaines clés d’intervention, avec une reconnaissance professionnelle via la mise en œuvre de microprojets ;
  • D’un pouvoir d’agir renforcé, leur permettant de porter collectivement des propositions dans les espaces de concertation publique sur les politiques locales.

 

Projet en cours
Date de début 15/11/2024 date de fin 30/10/2027
Budget : 1 444 543 €
Contact projet :
Armel NKIE
Partenaires du projet