Cette publication est réalisée par la commission Agriculture et alimentation (C2A) de Coordination SUD et rédigée par Laurent Levard (Gret) avec les contributions de Carline Mainenti (AVSF), Emilien Capdepon (CCFD – Terre Solidaire) et Guillaume Compain (Oxfam France).
La guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine le 24 février 2022 a été suivie par une brusque flambée des prix agricoles et alimentaires mondiaux qui s’est vite propagée à la plupart des marchés nationaux. Les cours mondiaux ont atteint des records historiques. l’indice des prix alimentaires de la FAO a atteint un niveau supérieur de 20 % au pic de juin 2008. La flambée a surtout concerné le blé, le maïs et les oléagineux. Elle est intervenue dans un contexte de forte croissance des prix mondiaux depuis 2020. Ainsi, si l’indice des prix alimentaires a progressé de 20 % dans les quatre semaines suivant l’invasion de l’Ukraine, la hausse préalable intervenue entre la mi-2020 et la veille de la guerre avait déjà été de 50 %. Les cours mondiaux tendent à baisser depuis le mois de juin 2022. En août, ils étaient en moyenne revenus au niveau atteint à la veille du déclenchement de la guerre. Cependant, la hausse brutale des coûts de
production devrait se traduire par un maintien des prix agricoles à un prix élevé lors de la campagne 2023. Elle pourrait aussi entrainer dans de nombreux pays une réduction des utilisations d’intrants et donc une baisse de rendements de la campagne agricole à venir. La baisse de la production agricole pourrait à son tour générer de nouvelles hausses de prix.
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