Afin de promouvoir des régimes alimentaires sains et durables et améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des familles, différents registres d’action peuvent être mobilisés, avec des actions ciblées vers les femmes et les jeunes enfants et d’autres qui vont concerner l’ensemble des membres de la famille.
Les approches de conseil agricole sensibles à la nutrition entrent dans ce deuxième registre et représentent des entrées très pertinentes pour toucher aussi bien les femmes que les hommes. Elles peuvent prendre différentes formes : conseil à l’exploitation familiale individuel ou collectif, champ-écoles paysans ou encore mise en place d’un réseau de paysans relais.
De nombreuses approches ont déjà été développées par le Gret et ses partenaires au sein des pays du programme Asanao 2 comme hors de son périmètre. Elles ont montré toute la pertinence de ce type d’approches pour aider les différents membres du ménage à établir une vision partagée de la situation de l’exploitation, identifier des leviers de progrès, expérimenter de nouvelles manières de faire, et partager ses savoirs avec d’autres.
Les dynamiques collectives engagées au sein des familles et des groupements paysans sont souvent sources d’un meilleur partage des décisions et responsabilités, ainsi qu’un renforcement de l’action collective au sein des territoires. Néanmoins, ces approches nécessitent un accompagnement de proximité et dans la durée qui comporte un certain nombre de coûts, dans des contextes ou le financement de services de conseil agricole est rarement une priorité des pouvoirs publics.
Comment les organisations paysannes et acteurs du développement mobilisent ces différents dispositifs en fonction des conditions possibles de leur mise en œuvre et des objectifs poursuivis ? Comment pérenniser ces dispositifs de conseil mis en place en général dans le cadre de projets ? Telles sont les questions qui ont orienté les échanges de ce webinaire, qui a mobilisé des experts du Gret en Mauritanie, au Sénégal et à Madagascar.
