Au Sénégal, où 80 % de la production est fournie par les petites exploitations agricoles, l’agriculture et l’élevage constituent les principaux secteurs d’activité économique du pays. Or, le Sénégal est très vulnérable au changement climatique, à la dégradation des sols et à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, et bien que développant des stratégies d’adaptation en vue de renforcer leur résilience individuelle et sociale, les agriculteurs sont durement touchés par l’ensemble de ces facteurs.
Il importe donc aujourd’hui de mener à l’échelle des terroirs une réflexion approfondie sur les modèles durables de production afin de restaurer la fertilité des sols et de protéger les ressources naturelles, tout en améliorant les conditions d’existence des membres des exploitations familiales. C’est cette vision qu’ont voulu porter le Gret et la Fédération des organisations non gouvernementales du Sénégal (Fongs) en initiant le projet de recherche-action d’Appui à la sécurisation de l’accès à la terre pour une intensification agroécologique des territoires ruraux du Sénégal (Terria). Financé par l’Agence française de développement (AFD), ce projet a pour objectif d’expérimenter un dispositif d’accompagnement à la transition agroécologique porté par des organisations paysannes et prenant en compte la question de l’autonomisation des femmes.
Le Gret et la Fongs accordant une place importante à l’apprentissage dans l’action, un processus participatif de capitalisation a été conduit en vue de renforcer la promotion de la transition agroécologique au Sénégal. Ce document restitue les résultats de cette expérience de recherche-action.