GIPAP
Gestion intégrée des périphéries des aires protégées au Togo

Si la déforestation a ralenti ces dernières années au Togo, la couverture forestière estimée à environ 24 % se trouve dans un état de dégradation avancée. Les aires protégées, qui en représentent plus de la moitié, continuent de subir de multiples pressions (coupe de bois, conversion en cultures, braconnage, etc.).

Démarré en janvier 2024, pour une période de 46 mois, le projet GIPAP est un volet de la deuxième phase du programme PALCC (2017-2022), intitulé Programme d’appui à la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité et l’agroécologie (PALCC+). Il est porté par le ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières (MERF), avec l’appui financier de l’Union européenne.

Agir en périphérie des aires protégées pour réduire les pressions anthropiques…

Carte localisant les aires protégées relatives au projet Gipap au TogoLe projet GIPAP a pour objectif de réduire les pressions anthropiques exercées par les populations riveraines sur trois aires protégées du Togo : le Parc Fazao-Malfakassa, la Forêt classée d’Abdoulaye, et la Réserve de Biosphère de Togodo-Mono. Celles-ci représentent au total environ 30 % de la superficie des aires protégées du Togo.

Au travers de multiples actions sectorielles, le projet Gipap vise le développement d’une « économie verte » créatrice de valeur ajoutée à partir d’une utilisation durable des ressources, et l’amélioration de la gouvernance environnementale dans les paysages de Fazao-Malfakassa-Abdoulaye et de Togodo-Mono, au travers du déploiement d’outils de planification territoriale.

Les activités mises en œuvre pour conserver et régénérer les agroécosystèmes des paysages couvrent la consolidation de filières de produits forestiers non ligneux, la diffusion de procédés de carbonisation améliorés et d’équipements de cuisson propre, l’opérationnalisation de plans de gestion pour l’exploitation durable des forêts, la création et la consolidation de forêts communautaires, la promotion de pratiques d’intensification agroécologiques et la restauration forestière des espaces dégradés.

… au travers d’une approche territoriale et paysagère

Aligné sur la dynamique de décentralisation au Togo, le projet GIPAP inscrira l’ensemble de ses interventions sectorielles dans le cadre d’une planification locale. Il impliquera ainsi l’ensemble des parties prenantes (maires, préfets, directions forestières, autorités coutumières, etc.) et renforcera le dialogue à la croisée des enjeux de développement et d’adaptation au changement climatique.

Afin d’animer le dialogue territorial et d’orienter les décisions futures d’investissement, le projet contribuera à la production de connaissances sur les paysages d’intervention au travers de différentes études sur la biodiversité, la vulnérabilité aux changements climatiques, et sur les ressources et filières forestières au service de leur durabilité (inventaires, schéma d’approvisionnement, études de marché, suivi des usages).

Un projet porté par un consortium d’ONG, dont le Gret est chef de file

Ancrées dans les territoires ciblés par le projet et disposant d’une expertise sur les grands axes d’intervention du projet, huit ONG, togolaises et françaises, agiront de façon coordonnée à l’échelle des paysages afin de favoriser les synergies entre leurs différentes actions, de garantir leur pérennité et de contribuer à créer un effet de levier pour le développement des territoires.

Les ONG togolaises du consortium :

Organisation pour le développement et l’incitation à l’auto-emploi (ODIAE), Inades – Formation Togo, MIVO-Énergie, Action pour la jeunesse d’Afrique (AJA), Jeunes volontaires pour la promotion du monde rural (JVPMR).

Les ONG françaises du consortium :

Gret, Agronomes et vétérinaires sans frontières (AVSF), Entrepreneurs du Monde (EdM).

 

Projet en cours
Date de début 01/01/2024 date de fin 31/12/2027
Budget : 12 000 000 €
Partenaires du projet