Journée mondiale de l’océan : encourager la participation des populations locales dans la préservation des écosystèmes 

Communiqué de presse – Les océans représentent 70% de la surface de la Terre. Ils sont source de nourriture, d’oxygène et permettent la régulation du climat. Pourtant, ils sont menacés par la pollution plastique, le changement climatique, la surpêche et la destruction des habitats marins. A l’occasion de la journée mondiale de l’océan qui sera célébrée le 8 juin prochain, le Gret revient sur des initiatives menées avec ses partenaires au Cambodge, au Sénégal et à Madagascar, impliquant les populations locales afin de protéger les écosystèmes marins qui jouent un rôle primordial dans notre subsistance. 

Créer en « commun » une aire marine et terrestre protégée 

À Madagascar, le Gret défend l’importance de donner aux citoyens un réel pouvoir de décision et de contrôle sur l’usage et la préservation des ressources naturelles qui les entourent et les concernent. Lieu de reproduction des baleines à bosse, l’île de Sainte-Marie à Madagascar a été classée comme site prioritaire à protéger par l’État malgache. Depuis 2015, le Gret accompagne les habitant·e·s à s’organiser pour préserver les zones côtières de l’île. En effet, en 2020, avec le soutien du Gret, 30 000 habitant·e·s ont entamé les démarches pour faire de l’île une aire marine et terrestre protégée. Aujourd’hui, l’association locale impliquée dans les démarches, a pu définir la délimitation géographique ainsi que les règles de gestion durable de cette future aire protégée. En attendant la reconnaissance légale de l’aire qui est en cours, l’île a été mise sous protection temporaire et des mesures de restauration écologique ont été prises. 

Lutter contre la pollution plastique 

Chaque année, à l’échelle mondiale, environ huit millions de tonnes de plastique finissent dans les océans. Au Sénégal, le Gret et ses partenaires ont réalisé une évaluation de la pollution du littoral afin d’évaluer la contamination par le plastique et d’en améliorer son recyclage.  Dans cette étude, il s’agissait aussi d’identifier les dysfonctionnements des services de collecte des déchets urbains et de proposer à la population des actions visant la réduction de l’usage du plastique. Le Gret a notamment relevé l’intérêt d’expérimenter des micro-usines de recyclage du plastique au service des habitant·e·s, au plus près des zones de collecte, de manière à optimiser le recyclage et réduire les coûts de transport. Cette initiative a inspiré l’organisation « Plastic Odyssey » qui déploie actuellement cette méthode à travers le pays. 

Améliorer les services essentiels comme la gestion des déchets  

Au Cambodge, le développement des secteurs du commerce et du tourisme entraîne une pression accrue sur les océans. L’archipel de Koh Rong, en particulier, fait l’objet d’un développement important et les zones côtières voisines sont en cours d’aménagement en raison d’investissements considérables de la part de la Chine. C’est ainsi que le Gret a évalué en 2021 les impacts de l’absence de gestion des déchets ou de traitement des eaux usées sur les populations et l’environnement, et a formulé des recommandations pour améliorer ces services essentiels. 

En conclusion, plus que jamais face au changement climatique et à la perte de la biodiversité, le Gret encourage la nécessaire implication des populations locales dans le maintien et la restauration des écosystèmes marins. Cette participation est fondamentale pour une gestion concertée et inclusive des territoires.   

À propos du Gret :  

Fondé en 1976, le Gret est une ONG de solidarité internationale qui agit du terrain au politique pour améliorer les conditions de vie des plus vulnérables et promouvoir la justice sociale, tout en préservant notre planète. Ses actions reposent sur une démarche de recherche-action, de co-construction avec les communautés et sur la création d’un vaste réseau de partenaires. Plus d’informations sur gret.org 

Contact presse :  Marion Disdier, +33 1 70 91 92 33, disdier@gret.org