« Faire commun » est un rendez-vous vidéo pour parler des communs et de leur pratique au Gret. Ici, nous donnons la parole aux membres des plateformes locales de l’eau, mises en place dans la zone des Niayes, au Sénégal. Véritables arènes de gouvernance locales, ces plateformes citoyennes regroupent des représentants des usager∙e∙s, des services techniques de l’Etat et des communes, pour une gestion en commun, durable et équitable des ressources en eau.
« Au Gret, on utilise le concept de communs pour penser la façon dont des individus se mobilisent ensemble et s’organisent pour préserver une ressource, un service ou un territoire dont ils dépendent », explique Marilou Gilbert, chargée de mission sur le programme Communs et gouvernances partagées au Gret. « Les populations, les entreprises et les acteurs publics utilisent ces ressources mais avec des motivations et des intérêts différents, voire opposés : ils ont pourtant tous un rôle à jouer puisqu’ensemble ils peuvent définir les règles qui permettront de préserver ces biens communs et d’en garantir un accès juste et équitable. »
« L’eau est très convoitée dans cette zone [des Niayes], son utilisation irrationnelle peut conduire à des problèmes, c’est pourquoi la plateforme locale de l’eau a été mise en place », explique Demba Fall Diouf, secrétaire général de la plateforme de l’eau Mboro-Darou. En effet, sur ce territoire, les activités minières, l’agriculture et l’élevage se font concurrence et génèrent d’importants conflits pour l’accès à la ressource. « Notre souhait est d’impliquer tous les acteurs », renchérit Medoume Loume président de la plateforme, « c’est différent des autres systèmes où les décisions viennent de là-haut ».
Pour en savoir plus sur rôle de plateformes locales de l’eau dans la préservation de la ressource, nous vous invitons à lire le Carnet Gire locale dans la zone des Niayes au Sénégal – Faire commun autour des ressources en eau ? et à écouter notre podcast “Agir en commun”.
