TERRIA
Projet d'appui à la sécurisation de l'accès à la terre pour une intensification agroécologique des territoires ruraux du Sénégal
Projet de terrain

Le secteur agricole sénégalais demeure la source principale d’emplois et de revenus pour près de 60% de la population active du pays. Les exploitations agricoles familiales, en majorité en agriculture pluviale sans maitrise de l’eau, qui représentent 80% des structures productrices au Sénégal, font face à un certain nombre de défis : variabilité climatique, gestion de la pression croissante sur le foncier et les ressources naturelles, baisse de la fertilité des sols, enclavement, difficultés d’accès au crédit, manque de conseils techniques et d’infrastructures.

Dans ce contexte, une intensification agroécologique de l’agriculture constitue une solution adaptée permettant d’améliorer la résilience des ménages ruraux tout en augmentant la productivité de la terre et du travail et préservant les ressources naturelles. Cela passe par l’adoption de nouvelles pratiques de gestion de la fertilité du sol à travers les rotations et associations de cultures, l’intégration agriculture/élevage, la production de compost de qualité, la multiplication d’arbres fertilisants dans les paysages, la gestion de l’eau, etc.

Néanmoins, l’adoption de nouvelles pratiques agroécologiques par les agriculteurs rencontre un certain nombre de freins, notamment liés au foncier. A défaut de règles partagées et du fait de l’absence de plan d’aménagement et de zonage reconnu par l’ensemble des parties prenantes, certaines pratiques agroécologiques, en particulier celles qui impliquent une intégration élevage-agriculture et une couverture végétale tout au long de l’année, ne sont pas possibles.

Le projet vise à favoriser la transition agroécologique des membres d’une organisation paysanne dans le bassin arachidier (120 familles et 180 femmes organisées en groupements) via des accompagnements ciblés pour une meilleure sécurisation foncière et la mise à disposition de moyens techniques et financiers permettant l’adoption de ces nouvelles pratiques (intégration agriculture/élevage, régénération des arbres fertilitaires, limitation de l’érosion des sols, etc.).

L’innovation au cœur du projet réside dans son approche holistique et la volonté d’agir sur ces leviers aux différents niveaux d’organisation (famille, village, commune) en mobilisant les différents registres d’autorité (coutumier et administratif-légal).

Le projet vise spécifiquement à :

  • Contribuer à une plus grande sécurisation foncière à travers un renforcement des dispositifs de gouvernance décentralisés et la concertation autour de nouvelles règles et accords locaux
  • Mettre à l’échelle des pratiques agroécologiques reposant sur l’intégration agriculture/élevage et le maraîchage biologique, afin d’engager une véritable transition sur le territoire
  • Capitaliser et partager les enseignements du projet au sein du réseau des organisations paysannes sénégalaises et des acteurs sénégalais pour alimenter les débats et réformes en cours.

Le projet est mis en œuvre par le Gret et la Fongs, qui assurent la coordination globale du projet et apportent leur appui à 2 associations locales : Jig Jam et la Fegpab. Le Gret apporte plus spécifiquement son expertise en matière de foncier et un accompagnement méthodologique global à la transition agroécologique à la Fongs et ses associations.

Projet terminé
Date de début 01/04/2017 date de fin 31/03/2020
Budget : 680 000 €
Contact projet :
Iba mar Faye
Contact projet :
Amel Benkahla
Partenaires du projet