L’efficacité de l’aide publique au développement est en débat. Or pour évaluer cette efficacité, il faut au préalable s’accorder sur les objectifs de l’aide et sur ses finalités.
Les acteurs publics ou privés internationaux justifient l’aide selon divers registres (éthiques, utilitaristes, etc.) et pour atteindre différents objectifs (croissance économique, droits humains, biens publics mondiaux). Leurs motivations et intérêts – moins explicitement affichés – peuvent être d’ordre géopolitique, commercial, sécuritaire. Ces divergences expliquent largement les difficultés de coordination, voire les contradictions, entre les programmes soutenus par tous ces acteurs. La Déclaration de Paris tente de restreindre ces contradictions en favorisant la coordination des bailleurs et leur alignement sur les politiques des pays récipiendaires. Des progrès notoires ont été constatés au niveau de la coordination, mais beaucoup reste à faire sur l’appropriation par les pays du Sud, ou la gestion par les résultats et la responsabilité mutuelle.