Ingénierie sociale pour le projet BioStar au Sénégal
Appui technique

Au Sénégal, l’accès à l’énergie pour les petites et moyennes entreprises (PME) agroalimentaires est limité et coûteux. Les solutions énergétiques alternatives à l’utilisation du bois, du charbon ou du gaz pour la production de chaleur ne répondent pas pleinement aux besoins des activités artisanales ou industrielles. L’accès à l’électricité via des groupes électrogènes équipés de moteurs thermiques ou via des panneaux solaires présentent également des inconvénients (approvisionnement irrégulier en carburant, intermittence, faible puissance et coût important de l’énergie solaire pour l’entretien…), tandis que le réseau national électrique, peu fiable et cher, dessert surtout les zones urbaines.

Ces différents problèmes freinent le développement des PME agroalimentaires rurales, qui sont contraintes de s’installer dans les zones périurbaines. Cela entraîne des coûts élevés pour le transport des matières premières et des pertes post-récolte. Parallèlement, la plupart des unités de transformation génèrent des résidus organiques dont la gestion pose des problèmes environnementaux et de santé, alors même qu’ils pourraient servir de ressource pour produire de l’énergie. Enfin, les PME agroalimentaires manquent de compétences et d’informations sur les systèmes énergétiques adaptés à leurs besoins et peu d’acteurs sont en mesure de proposer des solutions techniques ou d’assurer la maintenance des équipements.

Le projet BioStar : transformer les résidus organiques en énergie utile et durable

Le projet BioStar, financé par l’Union européenne et l’AFD et porté par le Cirad et ses partenaires, accompagne l’essor de la production de bioénergies à partir des résidus organiques des PME agroalimentaires. Pour cela, le projet promeut une approche intégrée, impliquant les PME, les organisations interprofessionnelles des filières concernées, les professionnels de la fabrication et la maintenance d’équipements, les services publics d’appui et les institutions financières. Ainsi l’équipe BioStar, en collaboration avec des équipementiers locaux, a par exemple développé un nouveau procédé d’étuvage de noix de cajou alimenté en chaleur par un foyer de combustion de coques d’anacarde, ou encore un torréfacteur d’arachides fonctionnant à la coque d’arachide à la place du charbon de bois. Ces équipements sont installés au sein de différentes PME pilotes qui expérimentent ces innovations.

L’action du Gret : Un appui à la structuration d’un secteur émergent

Le Gret réalise différentes prestations de services en ingénierie sociale pour le Cirad, en faveur du développement du secteur de la bioénergie au Sénégal. Après avoir réalisé une cartographie des acteurs et une analyse du secteur, le Gret a étudié les besoins en renforcement de capacités et l’offre en formation existante. Il accompagne également la structuration progressive des professionnels de la bioénergie (équipementiers énergétiques, entreprises de services et de maintenance…) et l’appui à la mise en œuvre d’actions collectives au niveau national, ainsi que la concertation locale autour des sites expérimentaux afin de favoriser la dissémination des technologies. Enfin, il mène des activités en faveur de la pérennité économique et de l’émergence d’un environnement favorable au développement du secteur (recensement des fonds verts et autres financements disponibles, appui à l’élaboration de plan d’affaires…).

Projet en cours
Date de début 01/08/2021 date de fin 02/05/2026
Budget : 235 658 €
Contact projet :
Floriane Thouillot
Contact projet :
Maud Ferrer
Partenaires du projet