Cinq ans après le séisme qui a frappé Haïti le 12 janvier 2010, Haïti est passé de la phase de relèvement au développement de long-terme. La situation socio-économique reste préoccupante, Haïti demeurant le pays le plus pauvre du continent américain (avec 58 % de la population en dessous du seuil de pauvreté selon le PNUD, 2013) et souffrant de carences importantes en matière de services essentiels. Le système de santé haïtien offre des soins formels à seulement 60% de la population. Les obstacles à l’utilisation des services de santé sont les coûts élevés, leur rareté en zone rurale et les connaissances limitées en matière de santé et de droits de la procréation.
Afin de contribuer à améliorer l’accès aux soins des populations vulnérables, le Gret a participé en 2016 à un programme financé par l’AFD dont l’objectif général est de contribuer à la réduction de la mortalité et morbidité materno-infantile dans les départements de la Grand Anse, du Sud et du Nord-Ouest. D’une durée de trois ans, ce programme renforce l’accès et l’utilisation des services de santé maternelle et infantile et de la reproduction et est mis en oeuvre par un consortium constitué de partenaires internationaux (MdM-France en lead, ID, Gret, Acted, EMI) et nationaux (Adema, Sofa, SOE). L’ensemble des activités est conduit en collaboration avec le MSPP et ses structures décentralisées dans chaque département.
Au sein de ce programme, l’action du Gret se concentre dans le département du Sud en participant au renforcement du réseau communautaire (formation, renforcement des mécanismes de référencement et des liens avec les agents de santé communautaires, les organisations de la société civile) et à l’accès financier aux soins (mise en place de mécanismes financiers de solidarité au niveau communautaire). De manière transversale, le Gret conduit un diagnostic initial dans les trois départements pour comprendre les barrières financières aux soins et recenser les initiatives existantes pour lever ces barrières.
Il s’agit d’appuyer 21 structures de soins de santé et de bénéficier directement à plus de 400 000 personnes dans les trois départements.
