Les inégalités entre femmes et hommes et leurs impacts négatifs sur les sociétés et le développement font l’objet d’une prise de conscience croissante. Face à ces enjeux, comment les acteurs de terrain s’emparent-ils de cette question ? Quelles sont leurs perceptions ? Quelles approches sont promues dans les actions qu’ils accompagnent pour contribuer à réduire ces inégalités et surtout éviter de les creuser ?
Les actions développées par le Gret et ses partenaires dans le cadre de la promotion de systèmes alimentaires favorables à la nutrition agissent à différents niveaux : renforcement de capacités des acteurs, et notamment des femmes qui sont très présentes dans les activités liées à la production agricole et à la transformation ; promotion de régimes alimentaires sains et durables adaptés aux différents membres de la famille et notamment aux besoins spécifiques des jeunes enfants et des femmes enceintes et allaitantes ; amélioration du dialogue intrafamilial pour un partage des décisions importantes à prendre au sein du ménage, via des sensibilisations des hommes aux questions alimentaires et nutritionnelles, des sessions d’éducation financière, de conseil à l’exploitation familiale sensible à la nutrition ; renforcement de la confiance des femmes en elles-mêmes en favorisant les dynamiques collectives et leur pouvoir d’agir (alphabétisation fonctionnelle, accompagnement de projets collectifs, appui à la création d’associations villageoises d’épargne et de crédit, etc.).
Comment une approche de recherche-action peut-elle aider à caractériser collectivement les inégalités de genre existantes et identifier les leviers d’action possibles ? Dans quelles conditions ces approches peuvent-elles être mobilisées ? Quels ont été les changements observés ? Ce webinaire a permis d’éclairer ces questions à partir des approches et leçons tirées des actions mises en œuvre au Sénégal et à Madagascar.
