L’Union européenne (UE) est la première zone économique mondiale et la première puissance commerciale. Pour cette raison, ses décisions politiques peuvent avoir des répercussions négatives hors de l’Europe, notamment dans les pays les plus pauvres de la planète. La réduction des impacts négatifs des politiques européennes sur les pays du Sud est donc un enjeu majeur.
Dans ce domaine, l’UE doit respecter deux types d’obligations, les premières relatives au respect des droits humains, les secondes à la réalisation des objectifs de développement :
‒ Des obligations dites « extraterritoriales » de respecter les droits humains dans les pays tiers,
‒ Des obligations de mise en cohérence de toutes ses politiques avec ses objectifs de développement international qui visent à réduire et, à terme, éradiquer la pauvreté dans le monde.
Trop souvent, les organisations chargées des droits humains et celles qui s’occupent du développement travaillent chacune de leur côté sur des mécanismes spécifiques d’évaluation, de plaintes et de correction des politiques concernant soit le respect des droits humains, soit la réalisation des objectifs de développement. Ce constat s’applique aux institutions publiques comme aux organisations de la société civile.
En présentant ces deux types d’obligations et leurs mises en œuvre, cette note a pour objectif de favoriser le décloisonnement et les synergies entre ces deux approches complémentaires, afin de promouvoir plus efficacement des politiques européennes qui contribuent au développement et au respect des droits humains dans les pays du Sud.
Ce texte vise également à susciter un débat tant sur le fond que sur la stratégie à développer pour réduire concrètement les impacts négatifs de certaines politiques européennes. Vos réactions sont donc les bienvenues !