Publié le 29/09/2012

Synthèse de l’ouvrage « Bâtir des villes pour tous en Afrique Leçons de quatre expériences »

Près de 830 millions de personnes vivent aujourd’hui dans des bidonvilles dans le monde, dont les deux tiers résident en Afrique. Alors qu’ONU-Habitat considère que le cadre de vie s’est amélioré pour 24 millions d’entre elles sur la dernière décennie, la population des bidonvilles n’a baissé que de 5 %1 en Afrique subsaharienne.
Les opérations urbaines constituent aujourd’hui un outil privilégié pour améliorer les conditions de vie des habitants des quartiers précaires.
Ces opérations ont longtemps eu un caractère autoritaire mais depuis les années 1990, de nouvelles approches émergent, fondées sur la prise en compte de la dimension humaine et la participation des habitants concernés. Elles posent de nombreuses questions sur les objectifs qui les fondent, sur les choix stratégiques qui les structurent et sur les modalités pratiques de leur mise en œuvre : qui est éligible à ces opérations ? Où commencent et où s’arrêtent-elles et quel pilotage assurer ? Quelle place accorder à l’accompagnement social ? Pourquoi et comment impliquer les habitants ? À quelles conditions déplacer les habitants ? Comment gérer la question foncière ? Comment financer les opérations ? Faut-il « faire payer » ou « payer » les habitants et comment ? Pourquoi et comment suivre et évaluer les opérations ?

Ce texte propose de donner des éléments de réponse à ces neuf questions clés. Il constitue la synthèse d’un ouvrage plus détaillé qui offre des repères pour guider l’action des concepteurs, des décideurs et des opérateurs. Il a été élaboré à partir de la confrontation de quatre expériences (Mauritanie, Maroc, Rwanda, Sénégal) qui illustrent une partie des approches actuelles en Afrique.

Il met l’accent sur une dimension insuffisamment prise en compte dans la conduite de ces opérations : l’accompagnement social. Quel que soit le type d’opération menée, ce travail montre que l’enjeu pour demain est de trouver un juste milieu entre le suréquipement et le sous-équipement, la densification de la ville et son étalement, la « table rase » et le maintien en l’état des quartiers, le quartier vécu et le quartier projeté.

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