IWGD
Renforcement des compétences numériques des jeunes femmes à Quảng Nam, au Viêt Nam
Projet de terrain

Le Vietnam connaît un développement rapide de son secteur numérique. Une proportion croissante de la population possède un smartphone (environ 80 % selon diverses études). Le Ministère de l’information et des communications entend continuer à soutenir cette progression. Le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) se développe et offre de nouvelles opportunités. Toutefois, les travailleurs ne sont pas suffisamment formés pour répondre à ces besoins. Cette situation est encore plus prononcée pour les femmes et hommes peu qualifiés, ce qui crée un fossé numérique croissant entre celles et ceux qui sont en mesure d’acquérir ces compétences et ceux qui en sont trop éloignés.

En effet, les compétences numériques sont un facteur clé de l’intégration économique et sociale et de l’autonomisation des jeunes. Les disparités dans l’accès à l’apprentissage des compétences numériques sont donc un facteur d’inégalités sociales. De plus, les inégalités dans l’accès aux compétences numériques sont enracinées dans les inégalités sociales. L’accès aux compétences numériques est plus faible dans les zones rurales, et les femmes y ont généralement moins accès que les hommes, en raison des normes traditionnelles de genre qui les confinent davantage aux soins et à la vie domestique.

Activités du projet

Le projet « Industrial Workers Go Digital » (IWGD) vise à renforcer les compétences numériques des jeunes femmes dans la zone rurale de la province de Quảng Nam avant et après avoir rejoint la population active dans les zones industrielles (ZI) afin d’améliorer leurs perspectives pour une meilleure éducation et l’accès à un emploi décent. Il tient également à renforcer les organisations de la société civile dans le développement des compétences numériques et la sensibilisation des jeunes afin d’accélérer une transformation numérique inclusive au Vietnam.
Le projet cible les jeunes avant qu’elles n’émigrent pour travailler dans les zones industrielles, en travaillant sur l’éducation numérique avec les enseignant·es du district de Nam Giang, afin que les jeunes élèves des écoles formelles du district de Nam Giang soient mieux formées à l’information et à la technologie grâce à un programme d’éducation numérique amélioré et à des activités extrascolaires. Le district de Nam Giang est l’un des 62 districts les plus pauvres du Viêt Nam, avec un taux de pauvreté de 44,34 %. C’est également l’un des districts montagneux de Quảng Nam où l’on trouve le plus grand nombre de jeunes allant travailler dans les ZI.

Le projet s’occupe également de l’éducation informelle au sein des communautés ethniques minoritaires du district, afin de s’assurer que les jeunes femmes de ces communautés, qui pourraient éventuellement quitter leur foyer pour travailler dans les ZI, disposent de capacités numériques renforcées avant de rejoindre la main-d’œuvre dans les ZI.

Parallèlement, les équipes du projet s’engagent auprès des travailleurs (principalement des femmes) qui travaillent déjà dans les zones industrielles du district de Dien Ban (l’un des districts de la province ayant la plus forte concentration de ZI), en collaboration avec les syndicats de femmes présents dans ces zones, afin de s’assurer que les jeunes travailleurs migrants des ZI, y compris les travailleuses, renforcent leurs compétences techniques et gagnent en confiance grâce à l’amélioration de leurs compétences sociales et numériques et de leurs capacités de réseautage.

L’Union des femmes sera renforcée en termes de développement des capacités numériques lorsque les membres de l’Union deviendront des formatrices après avoir suivi le cours dédié Entretemps, le contenu numérique sera mieux intégré dans l’éducation formelle et informelle, produit et élaboré dans les écoles secondaires de la province de Quang Nam.

Le projet vise à aborder les questions d’éducation numérique dans une perspective intersectionnelle. Le consortium adopte une approche « genre et développement » (plutôt que « femmes et développement »), c’est-à-dire qu’il sera conscient des dynamiques de pouvoir en jeu dans l’éducation numérique des cibles masculines et féminines. L’accent sera mis sur les possibilités d’autonomisation offertes par les technologies numériques, tout en restant vigilant quant aux problèmes de violence sexiste qui peuvent émerger en ligne. C’est pourquoi l’approche sexospécifique se recoupe également avec une approche axée sur la jeunesse et l’inclusion, puisque l’objectif est de faire des jeunes hommes et femmes vulnérables des acteurs de leur propre éducation et de leur propre autonomisation.

 

Ce projet est soutenu par la convention programme JADE

Depuis 2020, le Gret et ses partenaires explorent de nouvelles façons d’accompagner les jeunes à travers le programme JADE (Jeunesses actrices du monde de demain). Cette initiative vise à promouvoir une approche intégrale de l’insertion qui intègre les aspects économiques et professionnels, sociaux et citoyens, environnementaux et climatiques. L’idée : renforcer le pouvoir d’action des jeunes, tant individuellement que collectivement, afin qu’ils et elles deviennent acteurs et actrices de leur propre développement et de celui de leurs communautés. JADE bénéficie du soutien de l’Agence française de développement et est déployé dans 9 pays notamment, au Cambodge, au Congo, en Guinée, en Haïti, au Sénégal, à Madagascar, en Mauritanie, au Myanmar et au Vietnam.

 

Projet en cours
Date de début 01/04/2024 date de fin 30/04/2027
Budget : 676 811 €
Contact projet :
Thu NGUYEN ANH
Partenaires du projet